Depuis les hauteurs, la baie d’Halong, jadis nommée « la Mer bleue » apparaît comme un tableau vivant, où des milliers d'îlots et de pitons calcaires émergent des eaux émeraude. Ces formations karstiques, sculptées par des millénaires d'érosion, se dressent fièrement, semblables à des sentinelles silencieuses veillant sur les mystères enfouis sous la surface miroitante. Les îles, couvertes d'une végétation luxuriante, apparaissent comme des joyaux verdoyants, parsemés ici et là d'orchidées sauvages et de fougères exubérantes. Les eaux de la baie, calmes et translucides, réfléchissent le ciel et les montagnes environnantes, créant un miroir parfait où les reflets des nuages se mêlent aux ombres des rochers.
Parfois, un léger frémissement trahit le passage d'une brise douce, faisant onduler les vagues dans une danse légère et harmonieuse. Des centaines d’îles émergent des flots, les principales aux noms évocateurs étant : la Surprise, la Pyramide, le Cerf, la Biche, la Mangue, l’Arène, la Méduse, la Rousse, la Table, les Sangliers, la Longue, les Singes, les Deux Chaînes, la Madeleine, la Cigales, la Mutine, le Grand Singe, le Château Renaud et celle du Chapeau Chinois. Entre ces îles, des chenaux eux-mêmes pourvus de noms exotiques, les principaux étant ceux de l’Aigle, des Lutins, du Lynx, de la Carabine, du Jaguar, du Roc aux Aigles et de la Surprise.
A Halong, chaque îlot, chaque onde, chaque souffle de vent et chaque grotte secrète semblent chuchoter des légendes oubliées, des récits de dragons mythiques qui, selon la légende, ont créé ce labyrinthe d'eau et de pierre…
Le littoral du parc national du Nui Chua se situe au centre-sud Vietnam, il s'étire en une série de baies et de promontoires rocheux, bordés par les eaux scintillantes de la mer de Chine méridionale. L’ensemble est dominé par trois sommets principaux : le Co Tuy (point culminant, 1041 m), le Nui Hon Ty (727 m, le mont Cône des anciennes cartes) et le Nui Vung Gang (le Faux-Varella, 941 m). Leurs contreforts forment des falaises escarpées où les vagues viennent se briser en une écume blanche et lumineuse, leurs rugissements se mêlant au murmure constant du vent marin. Les plages, de sable fin et doré, s'enroulent comme des rubans autour des criques abritées, offrant des havres de paix où les tortues marines viennent pondre leurs œufs sous la clarté de la lune. Par endroits, des lagons et des marais salants s'entrelacent, leurs surfaces miroitantes capturant les reflets du ciel et des nuages flottants.
La faune maritime est d’autant plus intéressante qu’elle représente le refuge de onze espèces de tortues (comprenant des espèces nicheuses comme la tortue imbriquée Eretmochelys imbricata, la tortue verte (Chelonia mydas) ou la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea), dont certaines en danger de disparition, accostant généralement sur les diverses plages parsemées le long de la côte. Cette dernière profite d’un récif corallien en bonne état de conservation, constitué de trois cent cinquante-neuf espèces de coraux comprenant cinquante-neuf variétés de récifs de corail dur.
Le Centre-Sud Vietnam s’illustre par ses champs de dunes côtiers, ensembles formant parfois de surprenants ergs océaniques. Le plus vaste est celui de la grande dune de la province de Binh Thuan (entre Phan Ri et Phan Thiet), au niveau du centre de l’ancien royaume du Panduranga ; une entité semi-désertique à l’allure saharienne, de par ses dimensions et caractéristiques unique au Vietnam et en Asie du Sud-Est. Les Français de l’époque coloniale comparent la région avec le littoral algérien ou cyrénéen.
Les dunes s'étendent à perte de vue, une mer de sable doré et changeant qui ondule doucement sous la caresse du vent. Ces collines mouvantes, façonnées par le souffle constant de la brise marine, forment des crêtes élégantes et des vallées sinueuses, des sculptures éphémères d'une nature en perpétuelle transformation. Les grains de sable scintillent comme des paillettes sous la lumière éclatante du soleil, créant des jeux d'ombres et de lumières qui dansent sur les ondulations des dunes. Au loin, c’est l'immensité bleu profond de l'océan qui borde cet espace désertique ; des pêcheurs en reviennent, leurs barques colorées se détachant sur le fond doré des dunes, apportant avec eux des fruits de mer et des histoires de l'océan.
Lors de randonnées côtières dans les dunes du littoral, peuvent observer divers espèces de lézards, des variétés d’herbe à crabe d’Asie, des variétés d’épines du diable (tête de chèvre, cils du diable ou bindii), des plantes de vie (la feuille de vie ou la siempre vivo des Espagnols, toujours vivant), des veloutier vert (héliotrope arborescent ou buisson-pieuvre), des couronnes-fleur (l’arka des écrits sanskrites, plante aux couleurs de lavande, aimée de Shiva, ornant parfois les pourtours des temples indouistes) et par des léonotis à feuilles de népète.