À moins d’une heure de route du centre-ville de Hanoi, le village de Mong Phu, situé dans la commune de Duong Lam, est classé au patrimoine national. Il est l’un des rares villages à conserver l’aspect et les caractéristiques d’un village traditionnel de la plaine du Fleuve Rouge.
L’accès au village se fait par une porte en briques, conçue pour permettre le passage de deux buffles côte à côte. Cette porte, accompagnée d’un banian centenaire et de la mare des Vénérables, offre un paysage typique des villages de la plaine du Fleuve Rouge.
À l’entrée du village se trouve le “Dinh”, la maison communale. Dans le Vietnam ancien, le Dinh était le foyer de la vie collective de la communauté villageoise. C’était à la fois le temple du génie tutélaire et la maison commune. On y tenait les réunions des notables, y traitait les questions d’administration ou de justice intérieure, y célébrait les cérémonies religieuses, en somme, c’était le cœur de la vie sociale et spirituelle de la société annamite.
Les rues de Mong Phu sont bordées sans discontinuer de murs en latérite et en briques. En se promenant dans ces rues pavées de briques, on voit souvent peu de choses au-delà des toitures des maisons. La plupart des habitations sont entourées de murs en latérite ou en briques d’environ deux mètres de hauteur. Ces maisons, en grande partie construites en dur et couvertes de tuiles, donnent à Mong Phu l’apparence d’un ancien bourg aux ruelles étroites, entrecoupées de portes en bois hermétiquement closes.
À Mong Phu, entourer sa maison d’un mur est devenu une mode que chacun s’empresse de suivre dès qu’il en a les moyens. Certains propriétaires ont même construit de beaux et solides murs bien avant la construction de leur maison. Ces murs, omniprésents, renforcent l’aspect pittoresque et historique du village.
